Note d'intention
Un acteur se présente et raconte une histoire à un petit comité de spectateurs, une «brève» de moins de quarante minutes. Un geste simple qui privilégie la rencontre avec le public. Une personne nous parle et nous plonge dans le langage pour en extraire des personnages, des anecdotes, des histoires: de l’émotion.
En 1966, François Truffaut adapte au cinéma «Fahrenheit 451» de Bradbury. Ce film d’anticipation raconte une société où les hommes considèrent les livres comme une entrave au bonheur et les brûlent. Mais une résistance s’organise. Des femmes et des hommes apprennent des livres par coeur. Ils vivent aux abords des villes, et marchent au bord des rivières, au milieu des arbres tout en poursuivant leur travail de mémoire. J’ai voulu que la troupe s’empare de cet acte de «résistance». Nous sommes six. Chaque interprète apprend et transmet un roman de Victor Hugo. Ces romans sont à la fois des récits de vie et de puissants plaidoyers contre les injustices.
Chaque «Brève» est conçue dans un dispositif simple où le spectateur est invité par l’interprète à écouter un récit de vie. La vie d’un saltimbanque, d’un bagnard, d’un condamné, d’un gamin, d’un exclu et d’un idéaliste. À l’intérieur de ces récits, par les mots et le jeu, les interprètes embarquent les spectateurs dans l’univers de Victor Hugo.
Chacune de ces histoires est un cri contre la misère, contre la peine de mort, contre l’ignorance et contre l’exclusion. Contre, finalement, toutes les violences que l’homme inflige à l’homme. Hugo y oppose des actions concrètes et des valeurs humanistes: l’éducation, l’amnistie, la justice, le droit, le don et le pardon. Il nous interpelle dans nos convictions.
Qu’est-ce que s’engager? Qu’est-ce qu’aimer? Qu’est-ce que la volonté? Qu’est-ce que la persévérance? La force de Hugo est de questionner par l’émotion. Il nous émeut. Et c’est cela que nous voulons transmettre.
L'abîme ou le travailleurs de la mer
Une femme nous parle de Gilliatt. C’est un pêcheur très attentionné mais si rude d’aspect qu’on l’appelle «Gilliatt le malin». Adolescent, il a perdu sa mère et vit en solitaire au Bû de la Rue. Un jour, Déruchette, la plus belle fille de l’île, écrit le nom de «Gilliatt» sur la neige. Cela va perturber le quotidien du marin...
Distribution
- Conception - Mise en scène : Julien Guill
- jeu : Claude Maurice
Production la compagnie provisoire. Coproductions Théâtre de l’Albarède (Ganges), Conseil Départemental de l’Hérault, Région Occitanie.
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