Le chat Botté
Nous avons choisi de poursuivre notre travail sur le conte que nous avons initié lors de notre première mise en scène.
Le conte par sa portée universelle s’adresse à tous. Dans une société très marquée par l’individualisme il nous semble capital de proposer aux jeunes générations, plus sensibles, un spectacle qui permette une évasion. Le conte a cette magie, cette puissance archaïque, de venir des fonds des temps et de nous parler encore.
Le Chat Botté apparaît pour la première fois dans un ancien conte italien du début du XVIe siècle. écrit par Giovanni Francesco Straparola. La version classique de ce conte est écrite à la fin du XVIIe siècle par Charles Perrault. Le Chat botté connaît instantanément le succès et reste populaire de nos jours, malgré une morale ambiguë.
Il relate l’histoire du plus jeune fils d’un meunier qui hérite du chat de son père. Au décès du meunier, celui-ci lègue son moulin au premier fils, son âne au deuxième et son chat au dernier. Désespéré, le dernier fils s’apprête à manger le chat pour survivre lorsque celui-ci le convainc de lui confectionner des bottes et de lui donner un sac. A l’aide de ce sac, il capture des animaux dont il fait cadeaux au Roi au nom d’un certain Marquis de Carabas. Apprenant que le Roi et sa fille allaient faire une promenade au bord de la rivière, le Chat Botté propose à son maître de s’y baigner. Au passage du carrosse royal, le chat hurle : « Au secours ! Au secours ! Voilà monsieur le marquis de Carabas qui se noie ! ». Inventant un vol de vêtements, le chat présente le fils du meunier au Roi, qui lui fait apporter de fins habits. Le Chat Botté précède le carrosse et convainc les paysans de soutenir que les terres environnantes appartiennent au marquis de Carabas. Il parvient au château d’un riche ogre qu’il met au défi de se transformer en souris pour le manger aussitôt. Alors que le carrosse atteint le château, le chat accueille le Roi : « Votre Majesté soit la bienvenue dans ce château de monsieur le marquis de Carabas ! ». Le Roi, séduit par la richesse du marquis, et la princesse par sa beauté, sont charmés. Le jeune meunier épouse la princesse le jour-même et le chat devient grand seigneur.
La mise en scène
L’ADAPTATION
Nous partirons de la version de Charles Perrault, mais il y aura néanmoins un travail d’adaptation qui sera entrepris par Cécile Messineo.
Alors que Le Petit Chaperon Rouge est un conte d’avertissement, nous sommes ici face à un récit initiatique, qui présente aussi une rude critique sociale. En effet, le fils du meunier, dernier de sa fratrie, et le chat, sont des êtres fragiles mais particulièrement rusés, alors que les puissants, le roi et l’ogre, sont finalement bernés. Sans trop le marquer, cet aspect du conte sera approfondi dans l’adaptation. Car finalement sa morale pourrait être : l’union fait la force.
UN THÉÂTRE PHYSIQUE
Le Chat Botté fonctionne comme un canevas de commedia dell’ Arte. En effet, le chat peut être vu comme un Arlequin n’ayant d’autre choix que d’aider son maître dépourvu pour subsister.
Cet aspect nous a particulièrement attiré, car c’est pour nous l’occasion de joindre ces deux univers autour desquels nous travaillons depuis de nombreuses années.
Le masque d’Arlequin étant inspiré du chat, il nous est apparu comme évident que notre Chat Botté serait masqué. Son jeu sera donc physique et jouera sur ambiguïté de la métamorphose, ce qui cadre parfaitement avec le merveilleux du conte. Nous travaillerons également à base d’improvisations afin de créer des lazzi, moment de jeu comique durant lequel l’intrigue s’arrête.
LES PERSONNAGES
Le chat Botté, le fils du meunier, le roi, la princesse et l’ogre, sont les cinq personnages du conte.
Comme nous l’avons vu, le chat et le fils constituent un duo proche du schéma maître valet bien connu dans le théâtre classique. Nous partirons de ce constat pour aborder ces rôles.
Pour ce qui est du roi et de l’ogre, les deux images du pouvoir abusés par le chat seront deux figures comiques. En effet quoi de plus plaisant que de voir deux puissants se faire embobiner grâce à la ruse d’un plus faible ? Nous leur donnerons une image grossière et cruelle. Ils ne seront pas masqués, mais maquillés outrancièrement afin de souligner leur côté ubuesque.
Enfin, il y a le personnage féminin, la princesse, qui comme nous l’avons évoqué, n’a pas une présence très marquée dans le conte de Perrault. Elle sera d’avantage creusée dans notre adaptation car nous souhaitons lui faire une vraie place. Nous lui donnerons un point de vue plus prononcé.
Distribution
- Metteur en scène/ Comédien : Brice Cousin
- Metteur en scène/ Comédienne : Cécile Messineo
- Comédienne : Nastasia Berrezaie
- Comédien : Maxime Vambre
- Régie générale : Noémie Boggio
- masque : Den
Production Théâtre de l'Éventail
Ce spectacle a bénéficié d’une aide à la résidence de la DRAC Centre Val de Loire et a été réalisé grâce au soutien de la Région Centre Val de Loire.
Avec l’aide de la Ville d’Orléans, de la Ville de Chalette-sur-Loing, du Musée du Théâtre Forain d’Artenay, et du Collectif 108 Maison Bourgogne.
La compagnie Théâtre de l’éventail bénéficie du soutien de la Ville d’Orléans, de la Région Centre Val de Loire, du Conseil Départemental du Loiret et est membre du collectif 108 Maison Bourgogne.
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