Teaser du spectacle
Interwiew de Jacques Sereys sur Culturebox
Questions à Jacques Sereys et Jean-Luc Tardieu
Lire plus...
Jean-Luc Tardieu : Guitry était farouchement et très activement à la recherche du bonheur. Le montage de Jacques Sereys montre que Guitry a effectivement traversé la vie avec une volonté absolue de joie. Il a « mangé » cette vie-là. Une grande part de cette recherche est passée par la mise en scène de soi ; comme s’il avait voulu faire de sa vie entière un spectacle. Et cela est d’autant plus paradoxal qu’il avoue : « En vérité, alors que j’ai passé ma vie à me montrer, je n’aime pas qu’on me regarde ».
En suivant au plus près le travail d’adaptation fait par Jacques, j’ai essayé d’aider l’acteur dans ce qu’il a à exprimer, c’est tout. C’est autobiographique. C’est à la première personne ; cela raconte magnifiquement, me semble-t-il, cette aptitude au bonheur qu’avait cet homme même dans les moments les plus dramatiques, voire tragiques, de sa vie. Et, ce qui m’a semblé très intéressant dans ce travail, c’est que, en s’éloignant du personnage public, on se focalise sur un Guitry moins évident, moins connu, plus privé, voire intime. L’attrait, l’intérêt du spectacle, c’est qu’il y a peut-être à découvrir, comme dans le Citizen Kane d’Orson Welles, une sorte de rosebud. Guitry avait son rosebud. La part de générosité et d’ingénuité du personnage doit apparaître dans le spectacle. Guitry est resté toute sa vie un enfant. Beaucoup de choses se rapportent, chez lui, aux années de Saint-Pétersbourg. La part du spectacle liée à son enfance est très importante. Le rosebud de Guitry se cache sans doute quelque part à cet endroit. Il faut qu’on ait envie de le découvrir.
Jacques Sereys : Il y a du bonheur pour tout le monde ! Et nous devrions tous être heureux ! Et ceux qui ne sont pas heureux, ce sont des maladroits, comme dirait Guitry. Si Guitry m’était conté sera un spectacle optimiste !
Propos recueillis par Laurent Muhleisen, juin 2014
Distribution
- Adaptation, interprétation : Jacques Sereys
- Mise en scène : Jean-Luc Tardieu
- Scénographie : Pierre-Yves Leprince
- Lumières : Jacques Rouveyrollis
- Pianiste : Françoise Ferrand
- Assistante lumière : Jessica Duclos
Un spectacle du Théâtre du Petit Montparnasse créé à la Comédie Française.
Presse
Le grand Jacques Seyres, figure si emblématique de la grande Comédie-Française, a imaginé ce charmant spectacle intitulé "Si Guitry m'était conté", à partir de textes et d’évocations des Guitry, père et fils. On voyage de Saint-Pétersbourg à Paris, de Monte-Carlo à New York, en compagnie du dramaturge, de ses bons mots, de sa désinvolture irrésistible. Le public est conquis d’avance par le "métier" instinctif et acquis, par l’élégance morale et physique de ce grand monsieur qui en évoque un autre. C’est un peu étrange que de l’entendre chanter "F…nous d’tout !" , mais Guitry aimait le talent et peut-être chantonna-t-il cet air qui annonçait si follement les prochaines horreurs de l’Invasion de Quarante… On ne s’ennuie jamais, on sourit, on se souvient, on palpe le temps écoulé, on aime cet hommage à la langue - orchestré par Jean-Luc Tardieu - à l’esprit, au mauvais esprit, avec les pichenettes au Beau sexe, et les hommages d’homme blessé qui lui sont rendus.
Ah, la belle heure qui passe quand la grâce s’invite au premier rang…
« L’art de Jacques Sereys est fin, délicat. Ses notes sont pures comme un cristal étincelant de mille feux. Magnifique ! »
Figaroscope
En connaisseur de l'œuvre de Guitry, Jacques Sereys en propose, seul sur scène, un portrait savoureux, ponctué de récits épiques, de réflexions sur l'existence, les femmes, l'amour, l'argent, la mort. Rien de magistral ni de pompeux. La mise en scène sobre et sensible de Jean-Luc Tardieu apporte à cet hommage, la finesse, l'émotion et l'humour requis. (...) Dans le décor intimiste de Jean-Yves Leprince, Jacques Sereys, tranquillement assis à son bureau, quelques objets familiers à ses côtés comme une lettre de Stendhal, livre avec élégance les nuances d'un texte où les formules et les mots d'esprit fusent.
Jean-Luc Wachthausen - Le Télégramme - 2 novembre 2014
Archives
- festival 2024
- festival 2023
- festival 2022
- festival 2021
- festival 2020
- festival 2019
- festival 2018
- festival 2017
- festival 2016
- festival 2015
- festival 2014
- festival 2013