Voulant rester authentique, sans réinventer l’histoire, Evelyne Loew n’a pas imaginé la rencontre de Jean Jaurès et Charles Péguy, les deux personnages ne s’étant peut-être jamais croisés. La pièce est un dialogue entre deux personnages, Charles et Jean, historiens tous deux, respectivement spécialistes de Péguy et Jaurès. Les deux personnages sont dans un train et se rendent à une conférence sur Jean Jaurès. La pièce se déroule donc de nos jours. L’auteur a choisi de parler des batailles de Péguy et Jaurès de 1900 à 1914, année de leur mort. La confrontation et le croisement de leurs visions du socialisme amène un regard éclairé sur l’époque mais se penche aussi sur les répercussions actuelles des théories socialistes du début du siècle.
TEASER DU SPECTACLE
PÉGUY / JAURÈS ÉDITÉ !
Suite aux nombreuses demandes autour du texte de Péguy / Jaurès joué cet été au festival de Théâtre de Figeac 2014 et créé à cette occasion, le texte va être édité !
Profitez de cette souscription pour recevoir le livre en avant première !
12€ Frais d'envoi offerts !
Note d'intention de l'auteur : Evelyne Loew
Deux grandes figures. Deux grands auteurs.
Et socialistes, ils le sont tous deux. Patriotes, aussi.
Républicains, aussi, ô combien ! Si leurs chemins ont divergé, ils n’en ont pas moins exprimé magnifiquement l’idéal.
Ce sont aussi deux hommes dont les caractères et les styles offrent un contraste dramaturgique qui, en soi, est déjà spectaculaire.
Quatorze ans les séparent - Jaurès est l’aîné – ils sont néanmoins frères. Frères d’armes. Frères de lutte pendant l’affaire Dreyfus. Frères d’utopie dans les années du nouveau siècle.
Frères de destin.
Tués tous deux d’une balle dans la tête à un mois de distance. L’un la veille de la guerre en luttant pour la paix, l’autre le lendemain de cette guerre sur le champ du combat.
Ce spectacle PÉGUY-JAURÈS éclaire les utopies partagées, dévoile un contexte historique et montre combien chacun, de son point de vue avait raison. Il nous immerge dans la terrible complexité de la situation.
Ces deux figures sont notre histoire, inscrites dans une longue tradition, confrontées à la naissance d’un nouveau monde. Dans un français superbe, avec la force de frappe de la poésie pour l’un et toutes les ressources de l’art oratoire pour l’autre, ils ont su pressentir et exprimer l’avenir.l’autre, ils ont su pressentir et exprimer l’avenir.
Note d'intention du metteur en scène Benjamin Moreau
Tous les deux étaient des hommes de convictions, reliant l’acte à la parole. Est-ce bien la
peine de le rappeler tant leurs morts l’ont gravé dans notre mémoire ?
Ceux qui les connaissent, ceux qui les lisent, les aiment parfois éperdument.
Ils meurent à quelques semaines d’intervalle, en 1914, avant le déferlement de l’horreur sur toute l’Europe. L’un assassiné, l’autre tué au front. Jaurès et Péguy laisseront l’idée d’une rivalité, d’un clivage qui séparera la France en deux, bien après leur mort... Mais trop le rappeler nous ferait oublier ce qui les a rassemblés.
Maintenant que tout cela repose, peut-être est-il possible de les écouter et de les entendre « à la source », loin de leurs légendes. Ce faisant, il s’agirait de comprendre la complexité de leurs choix, et notamment, en 1914, de ce difficile choix de la guerre ou de la paix.
Revenir en somme à l’homme et à sa parole.
La verve incomparable de Jaurès le parlementaire, « Bouche d’or », le défenseur des ouvriers de Carmaux ; le style lumineux et flamboyant de Péguy, le syndicaliste, le catholique, avec ses phrases qui se remâchent, qui semblent répéter pour viser au plus juste.
Ils tiennent peut-être à eux deux une partie de la France, de ce qui fait la France aujourd’hui. Notre histoire. Deux trajectoires complexes réunis par leur amour de la République, frère de lutte entre autres pendant l’affaire Dreyfus avant d’être plus que des ennemis.
Le destin les réunit malgré eux dans une mort prématurée. Avec leur mort, avec leurs ombres tutélaires, débutera un nouveau siècle.
Au-delà des récupérations et des filiations forcées, mettre leur parole en jeu nous inspire le spectacle d’une lutte, commune ou fratricide, et nous rappelle leurs critiques quasi- prophétiques : Péguy sur une modernité abominable qu’il voit poindre, Jaurès avec son pacifisme forcené à la veille des grands massacres.
Benjamin Moreau - Metteur en scène
Distribution
- Auteur : Evelyne Loew
- Metteur en scène : Benjamin Moreau
- Lumières : Lucas Delachaux
- Son : Laurent Buisson
- Comédien : Patrick Zimmermann
- Comédien : Bruno Blairet
Coproduction : Festival de Théâtre de Figeac, L’ATELIER [cie théâtrale]
Presse
La Dépêche du Midi – 31 juillet 2014
Archives
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