Je désire donc montrer à travers la mise en scène et les choix dramaturgiques une ségrégation universelle, bien au-delà de l’exemple sud-africain. Il s’agit de mettre en évidence la nécessité d’une attention particulière à toutes les différences pour que chacune d’entre elles ne soit pas la source d’un conflit et d’une incompréhension définitive !
En conséquence, nous avons choisi une série de comédiens et chanteurs aux physiques disparates, aux différences évidentes pour en faire un échantillon de ce qu’est notre humanité ! Je les placerai dans un contexte intemporel pour élargir le propos de la pièce vers l’universel qu’il contient en filigrane.
Cette production est présentée en accord avec Josef Weinberger Limited au nom de R&H Theatricals of New-York. e. Avec le soutien de l'Ecole Nationale Supérieure d'Art Dramatique de Montpellier (Languedoc Roussillon). (ENSAD, direction : Ariel Garcia Valdes).
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Kurt Weill, pour ce projet, revient au format de l’opéra de quat’ sous. Cette œuvre est donc plus dense, plus âpre que les œuvres précédentes qu’il écrivit pour Broadway. Mais contrairement à l’opéra de quat’ sous, le sujet est traité de manière moins didactique et politique, l’époque a changé, on est en 1949.
Lost in the Stars est constitué de scènes réunissant un ensemble de petits gestes, de sourires, d’amitiés et d’incompréhensions. Comme ce final où les deux pères brisés, l’un noir, l’autre blanc, regardent ensemble sur un même banc le soleil se lever, final qui ressemble à celui du Lac d’argent (1933), où les deux héros partent sur le lac gelé. La nature dans les deux cas ouvre des perspectives.
Voilà ce qui guida notre travail pour cette création en France du dernier chef d’œuvre de Kurt Weill qui mourra brusquement quelque temps après la première représentation.
Olivier Desbordes, metteur en scène.
Distribution
- Direction Musicale : Dominique Trottein
- Mise en scène : Olivier Desbordes
- Costumes : Jean-Michel Angays
- Scénographie, lumières : Patrice Gouron
- Maquillage : Pascale Fau
- Stephen Kumalo : Jean-Loup Pagésy
- Leader : Eric Vignau
- Irina / Mme Mkise : Anandha Seethanen
- Linda / Grace Kumalo (en alternance) : Dalila Khatir
- Linda / Grace Kumalo (en alternance) : Dominique Magloire
- Absalon Kumalo / William : Joël O'Cangha
- James Jarvis / Le contremaître : Christophe Lacassagne
- Johannes Paroufi / John Koumalo : Josselin Michalon
- Arthur Jarvis / Eland / Juge : Alexandre Charlet
- Nita / Rosa / la domestique / danseuse : Geraude Ayeva Derman
- Sutty / Hlabeni : Sonia Fakhir
- Edward Jarvis / Burton / un danseur : Alexandre Martin-Varroy
- Matthew Kumalo / Paulus : Yassine Benameur
- Alex : Timoté Pagésy
Création au Festival de Théâtre de Figeac été 2012. Coproduction Centre lyrique Clermont-Auvergne dans le cadre de la diffusion lyrique soutenue par le Conseil Régional d’Auvergne, Festival de Théâtre de Figeac Opéra Éclaté - Orchestre de Dijon-Bourgogne et Opéra de Massy.
Presse
« Le festival de Saint Céré extrait au grand jour un pur diamant tombé dans les oubliettes de la création. Et de quelle manière ! L’audace du casting est à la mesure du défi. »
Dépêche du Midi
« Une vraie découverte. »
Rueduthéâtre.eu
«Quelle découverte! L’audace d’Olivier Desbordes récompensée... la qualité de la partition, de l’interprétation et de la mise en scène justifiait cet accueil chaleureux (...) un spectacle à ne pas manquer.»
Bruno Villien, Opéra Magazine
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« Jean-Loup Pagésy est totalement habité par le rôle du pasteur. Les artistes sont très motivés. »
AFP Mondial (relayé par leParisien.fr, lexpress.fr, lepoint.fr, lacroix.com, Direct Matin, le nouvel OBS.com, France 24.com, orange.fr, nordnet.fr, Tv5.org,la1ère.fr, vousnousils.fr, relaxnews)
« Olivier Desbordes signe un spectacle de haute tenue. Il ne surcharge jamais le trait, et interpelle sur le sens de cette histoire qu’il interroge avec gravité, abordant les problèmes de société et les questions spirituelles avec une probité et une distanciation de bon aloi. Dans une scénographie de tréteaux, simple mais efficace dont il a le secret concoctée par Patrice Gouron, qui signe également les lumières qui le magnifient et le rendent polymorphe, il fait de Lost in the Stars un véritable parcours initiatique. La conception du metteur en scène, mesurée et terriblement efficace, insiste sur la descente aux enfers, sinistre et implacable, des personnages (...) L’équipe des chanteurs Noirs et Blancs confondus réunie pour cette production, agencée à la suite de nombreuses auditions, forme une véritable troupe tant elle est homogène et soudée, chacun passant tour à tour du chœur au chant et à la comédie soliste. (...) A ceux qui se trouvent dans l’une des villes où ce spectacle fait escale, il est vivement recommandé de le voir. »
Bruno Serrou, http://brunoserrou.blogspot.fr, classique d’aujourd’hui, blog d’actualité de la musique classique et contemporaine.
«La troupe réunit par Olivier Desbordes est extrêmement attachante.» Christophe Gervot, Fragil.org
« Il faut avant tout saluer Jean-Loup Pagésy, qui, dans le rôle écrasant de Stephen Kumalo, fait valoir la richesse de son registre grave, Anandha Seethanen en Irina, Christophe Lacassagne en James Jarvis et Dalila Khatir qui, quand elle n’est pas l’épouse du pasteur, fait un joli show de music-hall. » Concertonet.com
«La mise en scène très fine d’Olivier Desbordes se coule dans la scénographie dépouillée de Patrice Gouron. L’une et l’autre, dans leur simplicité, sont au service de la tension qui irrigue toute l’œuvre. Des lumières judicieusement choisies suffisent à suggérer un décor et une atmosphère sur un plateau quasi nu, à l’exception d’une structure métallique qui délimite l’espace de jeu et sert de cintres.
On a du mal, en découvrant cette troupe qui mêle Noirs et Blancs, à s’imaginer qu’elle n’a été constituée que pour cette pièce, sur audition individuelle, tant elle semble homogène et paraît habitée par cet esprit caractéristique des vieilles compagnies. Peut-être est-ce dû au parti pris d’Olivier Desbordes de ne pas distinguer le chœur des comédiens-chanteurs, chacun passant d’une fonction à l’autre très naturellement.
Si toute la troupe mérite d’être louée pour la justesse de son interprétation, elle reste dominée par la haute stature de Jean-Loup Pagésy (basse) dans le rôle de Stephen. (...) Il faut aussi louer Dalila Khatir pour son Who’ll Buy ? éclatant. La lumineuse Anandha Seethanen, dans le rôle d’Irina, écrit pour une mezzo-soprano, donne une couleur très intéressante à Trouble Man et à Stay Well, deux pièces empreintes d’une très grande émotion.
L’actualité des thèmes du rapport à l’autre et de la différence donne un relief tout particulier à Lost in the Stars : on souhaite un très large public à cette œuvre de Kurt Weill, magistralement interprétée par l’Opéra éclaté. » Jean-François Picaut – Les Trois Coups
« La distribution est à l'unisson. Les voix féminines lui donnent l'émouvante tonalité qui sied à la profondeur du sujet »
Dépêche du Midi
« Grand coup de cœur »
Laurent Vallière – 42ème rue France Musique – Émission du 11 novembre
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