Jean-Claude Drouot

Jean-Claude Drouot

Aborder en quelques mots le parcours théâtral, cinématographique ou télévisuel de Jean-Claude Drouot est chose quasi impossible. L’homme, l’artiste, impressionne, mais reste d’une simplicité touchante, singulière, même au regard de ce qu’il a vécu, joué et des plus grands qu’il a côtoyé.

Né à Dreux-Acren en Belgique en 1938. Ses parents le voyaient bien juriste ou médecin…il sera comédien. Après une formation au Jeune Théâtre de l’Université de Bruxelles, c’est la fuite vers Paris pour suivre les cours de Charles Dullin… la tragédie classique le fascine : Il sera Oreste d’Euripide. Son aplomb et sa jeunesse lui font courir les castings. Un le propulsera au sommet de la notoriété : de 1963 à 1965, chaque dimanche sur la RTF, il triomphera dans Thierry La Fronde.

Pleuvent alors tous azimuts les sollicitations les plus folles, auxquelles Jean-Claude saura résister pour ne pas se faire « voler » sa vocation de comédien. Trois ans plus tard il renonce… à contre-courant de l’hystérie galopante, il choisit d’être l’Alceste du Misanthrope, pour l’humble Coopérative Théâtrale. Retour donc au théâtre, juste retour à soi et au face à face de l’acteur et de son texte. L’impressionnante filmographie au cinéma comme à la télévision, n’a d’égal que son immense carrière théâtrale comme acteur ou comme metteur en scène : plus de 70 rôles ou réalisations magistrales qui lui ont valu des nominations prestigieuses, au Centre Dramatique National de Reims, au Théâtre National de Belgique et, consécration ultime, pensionnaire à la Comédie Française. Il est Oreste, Alceste, le Roi Lear, Ruy Blas ou Cyrano ; interprète Sartre, Genet, Beckett, Néruda, Arabal. Il s’illustre dans Les gens de Mogador, L’Affaire Dreyfus, La Rivière espérance, Gaston Phébus, Les rois Maudits, tourne avec Agnès Varda récemment disparue…. Le fabuleux comédien, à l’éclectisme déroutant s’est ouvert à tous et à tout. Ces dernières années il a aimé se « prêter » corps et âme à Jaurès, lire du Delteil et tout récemment il a adapté à la scène les derniers poèmes de Victor Hugo : L’art d’être grand père, création originale, saisissante d’humanité, vécue comme un partage vivant avec ses contemporains.

 

 

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