Camus-CasarèsUne Géographie amoureuse

Durée du spectacle : 1h20

Sur scène, de vieux postes de radios, une chaise, une valise. Et c’est quinze ans de passion et de correspondance amoureuse qui jaillissent sur le plateau, grâce à l’interprétation brûlante de Jean-Marie Galey et Teresa Ovidio.

Albert Camus, l’écrivain venu d’Alger, le philosophe, pétri de doutes et de jalousie, et Maria Casarès, la comédienne espagnole, l’amoureuse enflammée, se sont aimés et écrit plus de 865 lettres. Cette Géographie amoureuse dévoile l’histoire d’un amour hors du commun marqué par la fin de la guerre et traversé de voyages, de séparations, de retrouvailles et d’engagements artistiques et intellectuels, jusqu’à la mort accidentelle de Camus, en 1960.

Dans un vibrant face à face, Jean-Marie Galey et Teresa Ovidio redonnent vie à ces monstres sacrés, liés par l’exil et le théâtre. Un moment hors du temps, magique.

Note d'interprétation

Nous racontons l’histoire de deux êtres qui se sont rencontrés, reconnus et abandonnés l’un à l’autre dans une époque particulièrement agitée qui, au lieu de les désunir, a renforcé la passion qui les unissait.

Nous ferons appel à la mémoire vive de ces années-là… archives sonores témoignant du contexte politique et social tourmenté de l’après-guerre, fragments de spectacles dans la cour du Palais des Papes d’Avignon, avec le timbre vocal si particulier de ses interprètes, chansons, traités comme un écho à peine perceptible des remuements d’une époque disparue, mais dont les conséquences prévisibles pèsent encore sur le monde d’aujourd’hui.

Pour ce qui est du jeu d’acteur proprement dit, nous tenons à rester dans un réalisme simple, en évitant la théâtralisation d’une langue déjà très écrite, mais rien ne nous empêchera de faire vibrer la passion dans des accents disons plus lyriques. Si nous nous complétons et nous enrichissons mutuellement dans notre jeu d’interprètes, il en est de même pour la mise en scène, car nous avons deux tempéraments que tout oppose et pourtant complète et réuni.

Jean Marie Galey