« C’était cette phrase infinie qui toujours vous échappe, va ailleurs avec les nuages, ne rejoint que le cadavre, c’était ce qui lui faisait défaut, et c’était peut-être le monde. » - Pierre Michon
durée : 1h30
NOTE D'INTENTION
Clément Bondu, écrivain, metteur en scène et interprète, s’est associé au compositeur Jean-Baptiste Cognet pour inventer un spectacle orchestral interprété par huit musiciens dans une performance live de plusieurs heures. Récit de voyage porté par un orchestre rock, ou un ensemble pop de chambre, le projet Nous qui avions perdu le monde invente une esthétique aux couleurs et à la violence du poème, afin de faire surgir de multiples paysages sonores... Au siècle de Google et du tourisme globalisé, que reste-il du monde ? De la sensation de monde ? Le monde, à chaque seconde virtuellement à notre portée, ne nous a jamais paru aussi lointain, aussi étranger. Et c’est à l’inverse un sentiment de « perte en monde » qui semble définir le lot des individus des métropoles.
Odyssée contemporaine, Nous qui avions perdu le monde est le récit-fleuve d’une quête aux couleurs brutales et désespérées, à la recherche d’une ferveur nouvelle. Ce spectacle est composé de deux parties Le Jeune Homme aux baskets sales et Les Adieux. C’est cette deuxième partie, Les Adieux, qui sera interprétée à Figeac.
La seconde partie, est celle de la maturité. Confronté à la réalité de son temps et à la violence de l'Histoire, le jeune homme aux baskets sales continue sa quête à travers les continents, à la recherche du « lieu acceptable », passant volontairement d'un bord à l'autre du vieux monde. Face au paysage des villes tentaculaires du XXIème siècle dédiées au capitalisme mondial, le voyage se fait peu à peu archéologie de la mémoire, hanté par les souvenirs du communisme, de la Russie à Cuba, en passant par la Chine, les Etats-Unis, le Mexique, le Vietnam, la Mongolie, et jusqu'à Zanzibar. Mais le voyage lui-même finira par se dissoudre, dans la nuit de l'Europe, en proie à la résurgence du fascisme et de la peur, jusqu'à ce que tout semble tourner à l'infini, dans un train en partance... Comme un appel secret à la désertion.
Une succession de chants bouleversants sur l’avenir de la jeunesse, interprétés avec un orchestre rock de huit musiciens.
Création en mars 2019 au Théâtre de la Cité internationale (Paris).
Distribution
- Texte, conception et interprétation : Clément Bondu
- Composition, guitares, piano : Jean-Baptiste Cognet
- Guitare électrique : Franck Rossi-Chardonnet
- Basse, contrebasse, synthétiseurs : François Morel
- Batterie : Yann Sandeau
- Violoncelles : Elsa Guiet, Lydie Lefebvre, Amandine Robillard
- Création et régie lumières, régie générale : Clémentine Pradier
- Flûte, synthétiseurs : Fanny Rivollier
- Matthieu Plantevin
- Henri Brigaud
- Olivier Talpaert
Production : Année zéro
Co-production :
L’Onde-Centre d’Art de Vélizy
Avec le soutien de La Chartreuse-CNES (Villeneuve-lez-Avignon), La Comédie de Reims-CDN, Le 104-Paris, la Spedidam, La Mouche-Saint-Genis-Laval, Théâtre de la Cité internationale-Paris, de la Drac Ile de France.
La reprise du spectacle bénéficie de plan France Relance par le Ministère de la culture-Drac Occitanie.
Le texte et la partition musicale de la première partie Le jeune homme aux baskets sales ont été lauréats de l’aide à l’écriture de l’association SACD-Beaumarchais, catégorie « art lyrique » en 2016.
Archives
- festival 2024
- festival 2023
- festival 2022
- festival 2021
- festival 2020
- festival 2019
- festival 2018
- festival 2017
- festival 2016
- festival 2015
- festival 2014
- festival 2013