Opéra sur un livret de Jacopo Ferretti
Et des dialogues de Clément Poirée (remplaçants les récitatifs secs).
Éric Perez, Directeur artistique d’Opéra Éclaté :
Le projet artistique d’Opéra Éclaté « compagnie nationale de théâtre lyrique » :
Comme nous l’avions déjà fait en 2017 avec les Noces de Figaro, la mission d’Opéra Éclaté est de découvrir et d’accompagner des jeunes chanteurs en leur permettant d’effectuer des prises de rôles et en mettant à leur disposition des outils de travail d’une grande exigence artistique et un environnement favorable à leur épanouissement professionnel. Avec le grand nombre de représentations en tournée, ils ont ainsi l’occasion à la fois de se faire connaître mais aussi de
« roder » des rôles , expérience qui sera un atout évident pour leur future carrière.
Voilà pourquoi nous avons choisi Cenerentola de Rossini pour ce nouveau projet.
Nous avons également pensé qu’un homme de théâtre tel que Clément Poirée à la mise en scène, a la compétence et le talent de donner à ces jeunes chanteurs une expérience scénique enrichissante et complémentaire de leur formation initiale.
Clément Poirée parle du projet :
« La Cenerentola est une comédie des erreurs, un carnaval où chacun inverse son rôle social ; un joyeux et impertinent jeu de chamboule-tout. Le prince se cache sous les traits du valet, le valet devient prince pour un temps, le philosophe devient mendiant, le souillonne devient princesse…
Souffle sur cet opéra un vent de libération, de révolte joyeuse. On est emporté par la musique truculente et aérienne de Rossini dans un tourbillon onirique. Cendrillon deviendra princesse, le père terrible tombera de son piédestal et tout cela, au nom de l’amour véritable.
Simplement pour en venir au vrai et au pur, il aura fallu cultiver les faux-semblants, les jeux de dupes et d’apparence. Ce paradoxe fait de La Cenerentola une merveilleuse machine à jouer, à se jouer des grands archétypes familiaux et sociaux. L’esprit de désordre règne et tout reprend vie. Ce qui saute aux oreilles c’est la légèreté et l’élan vital.
Nous ne sommes plus tout à fait dans le conte de Perrault ou de Grimm, mais plutôt chez Marivaux ou Shakespeare. En témoigne la figure ambiguë du prince qui, conseillé par Alidoro, son précepteur philosophe la raison a ici damé le pion à la magie, s’ingénie à manipuler son monde. Certes pour l’amour et la vertu… Il n’empêche, on ne peut s’empêcher au milieu de cette débauche joyeuse et frondeuse d’entrevoir le pendant de cette liberté naissante, d’en apercevoir le revers. Dandini se voit offrir les premiers rôles pour mieux être renvoyé à son statut de serviteur et conforter le pouvoir du prince. Le spectacle est le bras armé de la vérité et du pouvoir. Les rêves de Don Magnifico et de ses filles sont désagrégés. Reste le mariage royal.
C’est une splendide occasion de rêver avec Rossini et Ferretti à nos grands élans de libertés, mais aussi de jouer, avec le recul de deux siècles, à débusquer les germes de leurs suites en clair obscurs bel et bien présente dans cette œuvre empreinte d’enthousiasme. »
Distribution
- Mise en scène : Clément Poirée
- Don Magnifico : Franck Leguérinel
- Direction musicale : Gaspard Brécourt
- Angelina : Lamia Beuque
- Don Ramiro : Camille Tresmontant
- Dandini : Philippe Estèphe
- Clorinda : Morgane Bertrand
- Tisbé : Lucile Verbizier
- Alidoro : Matthieu Toulouse
- collaboration artistique : Margaux Eskenazi
- scénographie : Erwan Creff
- lumières : Carlos Perez
- costumes : Hanna Sjodin
- assistante costumes : Camille Lamy
Production Clermont Auvergne Opéra, Opéra Éclaté, Opéra de Massy
Création au festival de Saint-Céré
Avec le soutien de la SPEDIDAM
Résidence de création Théâtre de Brunoy (Essonne) et ScénOgraph / Festival de Saint-Céré
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