Durée : 1h20
Un vieux clown fou (?) nous livre une métaphore de la liberté au milieu d’un jardin mi-végétal mi-digital qui pousse littéralement sous nos yeux, pendant la représentation. Toujours avoir des projets, ne jamais les réaliser. Embarquer dans des mondes réels / virtuels / potentiels / imaginaires où l’on vit entre faire et imaginer faire. Une ode à la vie, à l'enfance de l’art et de la vitalité. Excentrique, drôle, loufoque, jubilatoire.
Présentation par Alain Béhar
À l’origine c’est un court texte que j’avais écrit pour la fête de départ de l’équipe historique (dans mon histoire) du théâtre des Bernardines à Marseille. Je l’ai développé plus tard pour répondre à une « commande » de la revue Incise et du Studio Théâtre de Vitry. Je l’ai poursuivi encore et j’en ai fait plusieurs lectures publiques, notamment lors d’un Rebond au Théâtre du Bois de l’Aune à Aix en Provence. Je me suis laissé convaincre peu à peu de le jouer moi-même, ce qui est une expérience nouvelle pour moi. En voici quelques lignes :
« Au club de Caroline, on boit chaque année lors d’un pique nique géant entre des mondes son vin gardé de 24 ans (un très bon vin, très cher), on se fait des promesses intenables à la frontière entre le jardin rangé et les broussailles. On parle ”natures et trous noirs”, ”physique quantique pour les nuls ou intuitive”, ”complexité des buissons, ce genre de choses ”… jusqu’à pas d’heure. On cherche l’art sans jamais le trouver, tous les 1er jeudi du mois de mars, adossés au grillage depuis la nuit des temps, jusqu’en 2043 (c’est une chanson de Bashung, voilà pourquoi), de minuit à minuit.
- Ça se passera dans le futur ?
- Ça n’est pas si simple, dit Roland. Il y a 24 enveloppes (une par an) et ce ne sont que des promesses, ça n’engage à rien, enfin à rien d’utile au sens où tu l’entends d’abord. Qu’on les tienne ou non, on parle de ses projets et le temps ne passe pas.
- Le temps ne passe plus ?
- Non, enfin, ça n’est plus du temps, ce sont des espaces, qui passent. »
Distribution
- Texte et jeu : Alain Béhar
- Jeu : Montaine Chevalier
- Scénographie : Cécile Marc, Alain Béhar, Montaine Chevalier
- Lumières : Claire Eloy
- Images et régies : Stéphane Couzot et Jesshuan Diné
Production : Compagnie Quasi
Coproductions : Humain trop humain - CDN Montpellier, CDPB, Théâtre Garonne à Toulouse, Théâtre du Bois de l’Aune et 3bisF à Aix en Provence
Avec le soutien de : Mèq Laboratoire de création numérique d’hTh, de la compagnie La Liseuse, de Josette Pisani, Marseille Objectif Danse et de la Friche de la Belle de Mai à Marseille, de Réseaux en Scène.
La compagnie Quasi est conventionnée par la DRAC et subventionnée par la Région Occitanie.
Presse
Un sacré cirque, dont Alain Béhar est à lui seul le Monsieur Loyal, l’acrobate, le funambule, le clown-philosophe. Mouvement - J-M. Adolphe – 2017
Les Vagabondes, toutes en légèreté, pleines de folie, irriguées par la liberté du texte, ancrées dans une réflexion profonde et jouissive progressent sur scène, dans les pas de l’auteur-interprète Alain Béhar. C’est l’histoire d’un projet de pièce qui toujours est rediscuté, jamais figé. Dans la magnifique partition verbale de ce personnage écrivain qui cherche à maintenir les mots dans un perpétuel devenir politique et onirique, la végétation s’affranchit des limites et des classifications. (…) Béhar célèbre ce qui sort du cadre, l’invention, le temps qui ne servirait à rien, sauf à continuer de garder les projets assez vivants pour que surtout ils ne se réalisent jamais. Et tenir la mort à distance, l’apprivoiser, la regarder dormir enfin dans cet étrange jardin qui luit. Zibeline - Anna Zisman - Mars 2017
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