Durée : 1h15
Après le magnifique Discours à la Nation qui a parcouru le monde, Ascanio Celestini et David Murgia nous reviennent avec Laïka. Écrit par le premier et interprété par le deuxième accompagné cette fois d’un accordéoniste, Laïka nous raconte l’histoire d’un pauvre Christ revenu sur terre non plus pour la libérer de ses péchés mais pour l’ausculter et qui se retrouve bien seul au milieu des fatras du monde. Cette histoire se déroule dans une banlieue quelconque.
Depuis la fenêtre de son appartement où il vit avec Pierre, ce Jésus-Christ improbable observe le va-et-vient d’un clochard, migrant qui a fui son pays en guerre et qui a installé ses quartiers sur le parking du supermarché voisin, de la voisine qui a la tête embrouillée, de la prostituée du quartier qui tapine la nuit et brûle des pneus pour se réchauffer, entre autres pauvres hères. Et ce brave Jésus, qui n’est finalement pas un dieu mais un homme fait « de chair, de sang et de mots » comme le précise l’auteur, scrute à distance depuis son petit paradis-studio, impuissant, ce bas monde réduit à 1000 m2 de bitume. Et veut tout savoir sur ce clochard, non pas pour le sauver de sa pauvreté, mais pour lui permettre de la vivre joyeusement.
Comme dans Discours à la Nation, Ascanio Celestini et David Murgia nous emmènent dans un monde engagé et imagé, où évoluent des personnages attachants et naissent des émotions fortes. Ils passent de l’ironie à la farce, de la satire politique à la réalité crue. Et on se laisse emporter par une fable incroyable qui nous donne au final une grande leçon de vie.
Distribution
- Texte et mise en scène : Ascanio Celestini
- Jeu : David Murgia
- Accordéon : Maurice Blanchy
- Voix-Off : Yolande Moreau
- Traduction : Patrick Bebi
- Création musicale : Gianluca Casadei
- Régie générale : Philippe Kariger
Production Festival de Liège
Coproduction Théâtre National Wallonie-Bruxelles
(c) Dominique Houcmant / Goldo
Presse
Avec lucidité tragique et tendresse noire. [Celestini] a trouvé un interprète d’exception. Visage émacié, fébrilité au bord de la rupture, David Murgia est devenu le frère de tous les abandonnés. Alors par sa présence lumineuse, le cri politique se fait prophétique. Murgia est miraculeusement devenu tous les hommes. L’humanité en un. Télérama - Fabienne Pascaud - Octobre 2018
Un éblouissant monologue. Il en faut du souffle pour tenir ce long monologue débité à la vitesse d'une fusée intergalactique. Les Inrockuptibles - Fabienne Arvers - Octobre 2018
Ascanio Celestini, un héraut de notre temps
David Murgia offre son registre époustouflant, la densité de sa présence comme son art de la légèreté. Un moment rare de théâtre pur qui fait rire, émeut, éclaire. Le Figaro - Armelle Hélio - Octobre 2018
C’est la claque de cette rentrée théâtrale... Précis, mais volubile, expressif, mais intérieur, intense mais détaché, David Murgia est tout cela à la fois... il écoule son texte dans une virtuosité insensée. Et nous, nous sommes bouche bée. Respect ! Le Monde - Joëlle Gayot - Octobre 2018
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