La Vie Parisienne
66
Comédie musicale
Livret de Meilhac et Halévy adapté par Benjamin Moreau et Olivier Desbordes
Création janvier 2019
1866 création de la Vie Parisienne au théâtre du palais royal.
1966 époque ou le projet se situe.
Pour fêter le bicentenaire de la naissance d’Offenbach !
Le projet
Créée en 1866 la vie Parisienne a été composée pour une troupe de théâtre. La musique a été conçue pour des comédiens chanteurs du Palais Royal. On ne s’étonnera pas qu’un siècle plus tard la troupe de Jean-Louis Barrault s’accapare cette vie parisienne interprétée par les comédiens les plus fantaisistes de l’époque.
Notre propos est de transposer cette vie parisienne un siècle plus tard, et de l’adapter tant dans ses dialogues, dans son visuel que dans le style de l’orchestration, aux années 1966. Même contexte économique, même plaisir de vivre en période d’insouciance … la satire reste la même, c’est le propre des chefs d’œuvres.
7 musiciens dans une nouvelle orchestration que ne renieraient pas les orchestres qui accompagnaient les émissions de variétés du Sacha Show et des Numéro1, des chorégraphies d’époque ! Cette version de la vie parisienne n’aura rien à envier à ces plateaux télé qui réunissaient Pétula Clark, Sylvie Vartan, Jean Poiret et Sacha Distel !
Note d'intention de mise en scène Olivier Desbordes et Benjamin Moreau
La Vie Parisienne dans les années 60…
1960 : ce n’est pas simplement une idée pour actualiser, c’est la mise en parallèle de deux époques. Deux formidables poussées de technologies et de sciences, deux grands moments de développement. Et une euphorie qui traverse toute la société…
En 1866, la Ville-Monde Paris se voit métamorphosée par le Baron Haussmann… Cent ans après, Paris connaîtra une nouvelle mue avec d’autres grands travaux : l’automobile et la modernité doivent se faire une place…
Avec cette Vie Parisienne dans les années 60, on retrouve finalement l’actualité de cette Belle-Epoque. Car ce parti-pris est un trait d’union entre 1860 et aujourd’hui , avec des références qui parlent encore à nos contemporains… Un imaginaire collectif, des mythologies qui se croisent et parfois se superposent, toujours dans l’ivresse, la frénésie et le vertige !
Après il s’agissait de trouver la cohérence parodique de notre projet, puisque l’œuvre est avant tout la parodie d’une bourgeoisie enivrée de farniente et d’insouciance !
C’est là que se situe notre fidélité à Offenbach et ses librettistes.
Le foisonnement des situations burlesques du livret et le surréalisme des imbroglios nous ont amené à choisir comme lieu théâtral un studio de tournage : celui d’une émission de télévision comme Dim dam dom, ou plus tard, N° 1.
Car avec les années 60, la Ville-Monde s’est déplacée : la télévision commence son entrée dans les foyers et Warhol prophétise son quart d’heure de célébrité pour chacun*… Le Baron ne veut plus seulement de Paris, il veut l’étape suivante, il veut son quart d’heure ! Et il se projette follement dans le petit écran, et nous avec lui !…
Dans La Vie Parisienne la réalité est sans cesse fardée. Tout y est réel et fiction, le mensonge est collectif, chacun est déguisé en un autre… Quoi de mieux alors que ces plateaux de tournage, ces émissions en direct, ces tableaux qui s’enchainent sans réelle cohérence ? Cela nous ouvre un vaste espace de jeu et de continuelles bascules! Bascules entre la réalité et la fiction – avec au passage (forcément !) le travestissement…
Nous avons convenu de faire un arrangement musical qui tout en respectant les mélodies originales, restitue un son de cette époque télévisuel (avec cet esprit parodique, qui est déjà dans l’original). Le référentiel étant plus actuel, plus repérable… tout comme les chorégraphies qui feront aussi références à cette époque Yéyé !
Et nous penserons à cet esprit théâtral qui souffle sur cette pièce, avec Labiche pas loin (et avec les surréalistes juste après lui…) : ce n’est sans doute pas par hasard qu’au milieu de l’année 1967 Jean Louis Barrault et sa troupe s’emparèrent de cette pièce de théâtre musicale pour en faire un de leur plus grand succès …
Olivier Desbordes et Benjamin Moreau
*« In the future, everyone will be world-famous for 15 minutes ». Andy Warhol [phrase extraite du catalogue d’une exposition de ses œuvres au Musée d’Art Moderne de Stockholm en 1968]
Note d'intention de David Belugou, costumes
1866 – 1966 : Paris fait toujours la fête ! La Glorieuse fête Impériale s’est muée, après trois guerres mondiales, en fête des Trois Glorieuses… Consommation des plaisirs et Plaisirs de la consommation. On s’en fourre jusque là ! On fait la noce chez Lasserre comme on la faisait chez Tortoni, et « le passage des Princes » se fait chez une dame prénommée Claude. Apres les Chemins de fer de l’Ouest : le Concorde ! Tout change mais rien ne change, mais en plus fou, en plus rapide et en plus osé !
Dieu Merci ! Le choc pétrolier n’a pas encore, comme Sedan cent ans plus tôt, sonné le glas de cette folie sans limites. Et les gens de la Haute ont encore des domestiques dans leurs hôtels de Passy…
Notre Vie Parisienne offrira aux étrangers le meilleur de Paris 66, et on dansera le Cancan chez Castel en robe Paco-Rabanne avant de voir le jour se lever au Drugstore Saint-Germain : Gardefeu et Bobinet, minets du Drugstore sanglés dans leurs complets en velours couleurs de loukoum, seront fantasques et farceurs comme Jean-Claude Brialy dans « la Chasse à l’homme », Pauline chipera de quoi briller chez Castel et Metella, asséchera les fortunes du pétrole dans ses robes à volants et ses chignons à boucles. Le décor, tout de coussins colorés, moelleux et mobiles, construira et déconstruira en quelques instants garçonnières, boutiques chic et boites à la mode.
Allez ! Dim… Dam… Dom !
Orchestration : Clavier, basse, batterie, guitare, trompette, saxophone, trombone.
L’orchestration respectera les mélodies d’Offenbach.
Distribution
- Co-metteur en scène et adaptation du livret : Benjamin Moreau
- Co-metteur en scène et adaptation du livret : Olivier Desbordes
- Direction Musicale, clavier : Gaspard Brécourt
- Chorégraphie : Fanny Aguado
- Décors et costumes : David Belugou
- Vidéaste, Gontrand & Joseph : Clément Chébli
- Orchestration & trombone : Francois Michels
- Avec
- Martella : Diana Higbee
- Gabrielle : Morgane Bertrand
- Pauline : Lucile Verbizier
- La Baronne : Anandha Seethanen
- Léonie, Louise & Clara : Flore Boixel
- Bobinet : Steeve Brudey
- Gardefeu : Hoël Troadec
- Le Bottier : Lionel Muzin
- Le Baron : Christophe Lacassagne
- Le Brésilien : Thierry Jennaud
- Guitare : Louis Desseigne
- Trompette : Marie Bedat
- Clarinette & saxophone : Francis Prost
- Batterie : Éric Boccalini
- Violon (en alternance) : Ludovic Passavant
- Vi : Caroline FLORENVILLE
Production ScénOgraph - Scène Conventionnée pour le Théâtre et Théâtre Musicale - Opéra Éclaté
Coproduction : Centre lyrique Clermont-Auvergne
Presse
Opéra Éclaté et Jacques Offenbach : une longue histoire
Au sujet de la Belle Hélène
Décoiffant et sans pitié pour les puissants de ce monde, ce spectacle montre avec quelle facilité l'œuvre d'Offenbach traverse les époques sans perdre de son mordant.
Paris Normandie - 2005
La mise en scène, alerte et directe, n'hésite pas à en faire des tonnes. On s'amuse d'autant mieux que c'est énorme.
Le Soir de Bruxelles - 2005
Avec « la Belle Hélène » Desbordes enlève la belle pour la déposer dans la France Sarko-Bobo ! C’est totalement déjanté et fort bien chanté. La mise en scène réserve une trouvaille par minute. Un grand Moment.
Alain Guédé - Le Canard Enchaîné – 2012
Au sujet du Voyage dans la Lune
Du livret d’origine, indigeste comme un banquet de famille, il extrait une émulsion spatiotemporelle cocasse et insolente (…) Sur scène, la croisière « Opéra Éclaté » s’amuse ostensiblement. (…) L’équipage improvise sans crainte de se fracasser. Il navigue au milieu des décors. Sur le pont, le public est à la fête.
François Cazals – La Dépêche du Midi – 2014
Le metteur en scène rebondit sur la fable d’Offenbach pour dérouler la métaphore d’un monde qui court à sa perte. (…) C’est la grande réussite de ce spectacle, qui dépasse son cadre purement historique pour poser des questions plus fondamentales (…) Bref, un joli cocktail qui fait son effet grâce au jeu très animé des comédiens-chanteurs (…) Costumes très réussis de Jean-Michel Angays.
Julian Sykes - Le Temps - 2014
Revisitant le livret avec fantaisie et perspicacité, le metteur en scène Olivier Desbordes invite ses troupes à traverser un petit siècle d’histoire sans tomber dans la pédanterie. (…) Joyeux défilé de costumes colorés et encadrés de décors à la fois sobre et évocateurs (...) Bourré de bonne humeur, le spectacle traverse les âges sans s’essouffler. Et puise allégrement dans l’actualité pour étoffer son propos.
Alain Wicht – La Liberté – 2014
Le metteur en scène Olivier Desbordes, qui signe par ailleurs l’adaptation des textes parlés, tire parfaitement les ficelles de son projet scénique, manie avec aplomb les allusions à l’actualité culturelle, télévisuelle et politique, toujours avec humour, drôlerie et distance. Les chanteurs excellent dans leurs rôles et prennent plaisir à donner du relief et du sens à leurs airs, envolées et vocalises. (…) Réussite : une production inventive servie par des voix qui brillent.
Dominique Rosset – L’Hebdo – 9 janvier 2014
Au sujet du Roi Carotte
Une opérette féerique pleine d’humour où l’infâme carotte tyrannise ses ouailles.
Xavier Lacavalerie - Télérama - 2008
Le Roi Carotte, c’est pas un navet ! (…) Comment l’usurpateur Carotte, après avoir épousé Cunégonde, supprimé le gouvernement sur un coup de tête, mais permis aux notables de faire un footing avec lui, sera-t-il secondé par le peuple des fourmis, mais vaincu par celui des abeilles ? (…) L’adaptateur metteur en scène Olivier Desbordes a truffé le livret d’allusions superfines à notre politique actuelle « Balladurium, Mitterrandium, Chiracium, mysterium » avec participation de la duchesse Bernadette et tutti quanti, nous éberluant un peu plus.
Bernard Thomas - Le Canard Enchaîné - 2008
Olivier Desbordes… déborde d’imagination dans sa mise en scène « féerique et parodique ». (…) On est plié de rire quand un courtisan chante qu’il faut ménager la chèvre et le chou, et quand le souverain tyrannique, qui est tout petit et entonne « pour maintenir l’ordre, empêcher qu’ils mordent, muselons-les ». (…) En habillant habilement le texte de quelques clins d’oeils, et en soignant les costumes, Olivier Desbordes a fait de ce monument de l’opérette une œuvre moderne tordante.
Anna Alter – Marianne - 2008
J'autorise le gouvernement à embrasser ma botte et…à faire un jogging avec moi. (…) La pièce est un petit joyau d'insolence critique. Desbordes a modifié le livret en transformant les diatribes originelles contre Napoléon III et sa clique en traits caractéristiques contre Nicolas Sarkozy, le couple Chirac, les éléphants du PS... il a réussi à en reconduire le charme récréatif.
Jérôme-Alexandre Nielsberg - L'humanité - 2007
Le burlesque est le monde d'Olivier Desbordes, il y est souverain et sa troupe avec lui.
Pam Loisirs - 2007
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