C’est un ver à l’aise dans sa prose. Un asticot blanc qui se dandine sur une scène en disant des choses essentielles. C’est un tourbillon qui se transforme en mille visages. Il se met un nez, s’accroche une moustache, s’attache un nœud. Il devient, tour à tour, fossoyeur, militaire, reine, joueuse d’accordéon, vieillard fatigué, spectre. Il envoie son texte assis tout bas, soupirant dans un râle, hurlant comme un chien à la mort. Le ver s’appelle Clémence Massart. Elle réussit le tour de force de faire rire avec la mort. La mort : elle la tient au bout du doigt, la crache avec une grosse langue, la met à distance. La mort, chez Clémence Massart, accroche les mots de Shakespeare, Baudelaire, Giono - et nous les fait entendre en pièce unique. C’est une véritable entreprise théâtrale que cet asticot-là, un pari insensé.
« Qu’on vienne voir Clémence comme on irait voir le dernier panda
vivant au jardin zoologique de Vincennes, le tableau interdit de Courbet l’Origine du Monde au Musée d’Orsay, un ultime concert des Rolling Stones ou de Johnny Hallyday, Arletty, Fréhel, Zouc ou Fernandel dont on annoncerait à l’Olympia un gala exceptionnel. Elle est de cette race-là, de cette époque et de cet âge. Alors qu’elle a le nôtre. Oui, la seule vertu, le seul intérêt d’une telle mise en scène est que devant la lumière, la force et l’originalité d’un tel talent, elle disparaisse. » Philippe Caubère
Distribution
- Création et interprétation : Clémence Massart
- Mise en scène : Philippe Caubère
- Costume de l'Asticot : Sophie Lascelles
- Décors : Atelier Un Point Trois
- Production : Véronique Coquet - La Comédie Nouvelle
Production La Comédie Nouvelle, avec le soutien du Ministère de la culture
Presse
Incroyable comédienne à l’imagination débordante, cette magicienne de la scène fait mouche avec ce spectacle qu’elle a monté avec Philippe Caubère sur des textes de William Shakespeare, Charles Baudelaire, Jean Giono, Vladimir Jankélévitch et Philippe Caubère. Mais plus que le texte, c’est elle, sa présence, son charisme, elle Clémence Massart, qui retiendra toute notre attention, une performance d’actrice exceptionnelle, décidément cet asticot-là donne à voir une interprète exceptionnelle. Le Comtadin
Le public est mort de rire (...) L’horreur est là, vigoureuse, objective, précise... Elle, elle le fait magistralement. (...) L’actrice, qui a trempé le temps de quelques tournées dans le Footsbarn, y est chez elle, au comble de la virtuosité. La Provence
Archives
- festival 2023
- festival 2022
- festival 2021
- festival 2020
- festival 2019
- festival 2018
- festival 2017
- festival 2016
- festival 2015
- festival 2014
- festival 2013