Devenez mécène

Franck V de F.DürrenmattLecture par les comédiens de l'Opéra de Quat'sous

Extrait « Nous avons pourtant une âme Et nous rêvions tous d’un idéal Mais dans ce monde brutal Il nous faut bien être infâmes... Tandis que les « sans-le-sou » Sont tranquilles et peuvent rire Tout leur saoul Mais pas nous ». 

Gottfried Frank est le cinquième directeur de la dynastie des banquiers Frank. On l’appelle aussi Gottfried le philanthrope. Il n’aime pas la finance mais la philosophie et par-dessus tout Goethe. Son père régnait sur Wall Street, son grand-père tenait toute la Chine, mais lui a dilapidé la fortune familiale et ne possède même plus de quoi financer une petite usine électrique. C’est pourquoi il décide de liquider sa banque petit à petit et de mettre un terme à ses activités pour jouir de ses derniers biens. Il se fait passer pour mort. Le cadavre d’un imbécile le remplace dans son cercueil et lorsqu’il veut quitter le placard où il est caché, il se déguise en curé. Son épouse, Ottilie, le suivra dans une fausse mort. Le Président de la République se chargera de leurs dettes. Les enfants de Frank V et Ottilie sont élevés dans des collèges chics à Oxford et à Montreux. Ils sont tenus à l’écart de la vie professionnelle de leurs parents, qui désirent leur donner une éducation honnête. Mais les deux jeunes héritiers ont les dents longues. Après avoir découvert le pot aux roses, ils font chanter leurs parents et finissent par éliminer réellement leur père. Le jeune Herbert, Frank VI, enterre son père vivant dans un coffre-fort de la salle du trésor. Ils pourront ainsi toucher l’assurance qui leur permettra de remonter la célèbre banque de leurs ancêtres. Ottilie veut avouer ses forfaits et être punie, mais le Président de la République, son ancien amant, ne peut décidément pas pousser l’honnêteté jusque-là ! Il lui pardonne. Autour de cette famille, des employés dévoués, de riches clients, des voleurs, la putain de service, le garçon de café, tous hauts en couleur.

L’auteur, Friedrich Dürrenmatt

Il est né en janvier 1921 à Konolfingen (canton de Berne) et est mort en décembre 1990 à Neuchâtel. Fils de pasteur, il fit des études de philosophie et de théologie à Berne, puis à Zürich. Il assura la critique dramatique à la « Weltwoche » et écrivit pour un cabaret de chansonniers antifascistes « Le Cornichon ». Passionnément épris de peinture, il voulait devenir peintre. Pour avoir le recul nécessaire face à ses tableaux, il se mit à écrire. Il signa son entrée en littérature en 1947, avec une pièce qui fit scandale à Zürich : C’est écrit (Es steht geschrieben). Il vécut ensuite à Neuchâtel, où il s’installa définitivement en 1952, continuant à peindre en même temps qu’il poursuivait son œuvre littéraire, unanimement reconnu comme un maître de la prose allemande contemporaine et un des dramaturges majeurs de notre temps dès 1956, où le triomphe de La Visite de la vieille dame (Der Besuch der alten Dame) lui apporta célébrité et indépendance matérielle. C’est par ses pièces de théâtre que Dürrenmatt acquit une notoriété mondiale. Il a écrit plus de vingt comédies, de nombreuses pièces radiophoniques et des adaptations pour la scène. Mais il écrivit également des romans de type policier. Enfin, dans d’autres écrits en prose, Dürrenmatt adopta définitivement une attitude de plus en plus engagée comme observateur perspicace de la scène politique internationale. (archives.theatreosses.ch)

Presse

Extraits des critiques parues à la création française de la pièce en 1963

« Suspense policier et tragédie grecque »
Mythe, fable ou simple satire ? Tout cela ensemble, et un jeu théâtral diablement habile et réussi qui mêle le suspense policier à la tragédie grecque.

Georges Lerminier, Le Parisien Libéré

« L’Opéra des quat’milliards »
C’est sarcastique, sec, dur, cinglant, cruel, mais, la plupart du temps, on rit. (...) Le spectacle de la peur que s’inspirent mutuellement les hommes finit lui-même par nous apparaître sous les aspects d’une bouffonnerie grandiose.

Jean-Jacques Gauthier, Le Figaro

« Du très grand théâtre »
Tout cela, dans le burlesque comme dans le drame, est affirmé avec une violence et une brutalité tout à fait incomparables. C’est du très grand théâtre. (...) Friedrich Dürrenmatt est en passe de devenir le plus grand dramaturge européen.

Pierre Marcabru, Paris-Presse

« Un des spectacles les plus drôles de la saison »
Sur le canevas de cette farce satirique, Dürrenmatt, adapté par Porret, a conçu un enchaînement de sketches d’une cocasserie toujours renouvelée, entrelardés de lyrics de Caussimon, sur une musique de Burkhard, qui vaudraient à eux seuls le déplacement.

Gilbert Guilleminault, L'Aurore

 

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Jardin des écritures - Figeac
  • jeudi 28 juillet 2016 18h00
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