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Leçon d'Histoire de FranceDe l'an Mil à Jeanne d'Arc

Maxime d’Aboville revêt la blouse de l’instituteur pour revisiter les « riches » heures de l’Histoire de France en s’inspirant des plus belles pages d’œuvres mythiques de notre littérature. L’Histoire s’invite au Théâtre ! d’après Chateaubriand, Michelet,Victor Duruy, Jacques Bainville 

De l'An Mil à Jeanne d'Arc

Maxime d’Aboville endosse l’habit de l’instituteur et reprend les cours. Le royaume de France revit. Louis VI, qui n’est pas encore gros, tente de s’imposer aux seigneurs ; Louis VII épouse « la sublimissime » Aliénor d’Aquitaine qui s’ennuie et le trompe avec un Sarrasin ; couronné à 14 ans, Philippe Auguste chasse les Plantagenêts de Normandie, défait Anglais et Allemands à Bouvines (1214). Menant son auditoire à la baguette, d’Aboville vibrionne comme un seigneur sur le champ de bataille. Philippe le Bel défie le pape, écrase les Templiers. À Crécy, les Français sont donnés gagnants, mais leur précipitation conduit à une défaite historique face aux Anglais. On croirait voir l’image du XV de France. Le moral du pays est en berne. Laid, mais valeureux, le brigand Du Guesclin met son épée au service de Charles V. Charles VI devient fou, le duc de Bourgogne fait assassiner son rival et cousin, le duc d’Orléans. À Azincourt, les chevaliers français s’enfoncent dans la boue sous le poids de leurs armures. En 1431, Jeanne d’Arc sera brûlée vive, mais les Anglais finiront par être chassés. L’histoire est une leçon ; continuer à l’enseigner, c’est entrer en résistance.

Bernard de Saint-Vincent

Note d'intention : Quoi De neuf ? Michelet

Depuis quelques années, de nombreux éditeurs font revivre les grands classiques de l’histoire de France, et notamment de vieux manuels scolaires. Dans toutes les librairies, on trouve désormais Michelet, Lavisse et son célèbre « Petit Lavisse » surnommé l’« évangile républicain », Bainville, les « Malet et Isaac » qui ont formé des générations de lycéens jusqu’aux années 60. Impossible de dresser la liste complète de tous ces grands classiques à qui les éditeurs donnent aujourd’hui une seconde naissance. Jusqu’alors ces ouvrages étaient simplement bannis, parce que typiques d’une conception de l’histoire considérée comme rétrograde. Trop chronologiques, trop simples, trop narratifs. La renaissance du « roman national » va de pair avec un débat de fond sur l’enseignement de l’histoire à l’école, caractérisé au contraire par l’abandon de la chronologie, la volonté de privilégier l’évolution des faits sociaux sur l’« histoire-événements », l’analyse de documents au détriment de l’apprentissage des dates et des faits ; bref la condamnation de ce qu’on appelle péjorativement l’« histoire-batailles ».

Notre rôle,comme artiste de spectacle,n’est certainement pas de porter un jugement sur cette évolution. Néanmoins, à la lecture des grands ouvrages précurseurs de l’histoire de France, on découvre une matière passionnante, avec un souffle véritablement dramatique et l’on se met à imaginer qu’une leçon d’autrefois, où les grands personnages, le récit et la chronologie avaient toute leur place, peut avoir la dimension d’un spectacle, propre à enflammer l’imaginaire et à faire vibrer les âmes. Nous pensons aussi que l’on retient mieux l’histoire quand elle vous est contée ; que mieux connaître l’histoire de son pays permet de s’y sentir plus heureux, d’être plus sensible à la façade d’un hôtel de ville à la Rochelle ou à Compiègne, un château sur la Loire, un tableau de Delacroix, un champ de blé en Beauce ou un roman de Victor Hugo.

Si l’on peut parfois contester la valeur scientifique des écrits des grands historiens du xIxe siècle, leur style est du plus haut niveau. Sous leur plume, l’histoire devient mythe et littérature, et donc potentiellement théâtre ! Si l’on considère, bien-sûr, que le théâtre est le lieu de l’émotion et de l’imaginaire, et non celui du raisonnement et de la recherche scientifique. À partir de ces grands textes et en m’attachant à en respecter le style et la puissance d’évocation, j’ai imaginé de concevoir pour le théâtre une leçon d’histoire de France.

Maxime d’Aboville, auteur et interpète

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Les auteurs

Maxime d’Aboville a écrit le texte de la pièce en s’appuyant sur les œuvres de quatre grands auteurs du xIxe et début xxe siècle, et en s’attachant à écrire un texte cohérent, unifié et fidèle au style de ces auteurs.

François-René de Chateaubriand - 1768-1848

Il est le précurseur du romantisme et un des plus grands noms de la littérature française. « Je veux être Chateaubriand ou rien » dira Victor Hugo. La prose ample et rythmée de l’auteur des Mémoires d’outre- tombe se retrouve dans ses écrits historiques, restés méconnus jusqu’à leur réédition actuelle. Sous sa plume, l’histoire est un récit vivant.Il vous transporte ainsi sur le champ de bataille, au milieu des cors de chasse, de la fureur des chevaliers et du hennissement des chevaux. Tout homme digne de ce nom devrait pleurer à son récit de la mort de Jeanne d’Arc.

Jules Michelet - 1798-1874

Fils d’un petit imprimeur tombé dans la misère, il est le symbole de la méritocratie naissante. Agrégé, professeur,il finit au Collège de France. Féru des valeurs de la Révolution et inspiré parles flamboiements du romantisme, il conçoit un projet d’une ambition folle : une Histoire de France monumentale, en dix- neuf volumes, avec ce rêve d’invoquer de manière sensible les mânes des siècles passés, de donner une âme à la France, celle du peuple éternel... Sous sa plume, la France est une personne.

Victor Duruy - 1811-1894

Ministre de l’Instruction publique, il promeut la gratuité de l’enseignement et l’école obligatoire. Son Histoire de France (1892) est une synthèse érudite et brillante, qui se lit comme un roman d’aventures, avec quelques remarquables pointes d’humour, comme cet épisode de la bataille de Bouvines : « Avec sa massue l’évêque de Dreux se contente de briser les membres de ses adversaires, sans jamais verser une goutte de sang ; ainsi se montre-t-il respectueux des canons de l’Église, en ne commettant point d’œuvre illicite pour un prêtre. »

Distribution

ProductionThéâtre de Poche-Montparnasse
Avec le soutien de Canal 33

Presse

TÉLÉRAMA TT (On aime beaucoup)
C’est avec maestria que Maxime d’Aboville joue ce condensé d’histoire littéraire. Restituant le style et le « souffle dramatique » des textes originels, il excelle dans le récit, souvent comique, des batailles. On ne peut qu’être d’accord avec ce prof passionné: «On retient mieux l’Histoire quand elle vous est contée.» Françoise Sabatier Morel

LA CROIX
Une heure d’histoire comme on rêve de l’apprendre avec de l’aventure, de l’action, de l’émotion et une bonne dose d’humour. Les événements s’en- chaînent, de façon chronologique, comme s’ils étaient encore chauds, truffés d’anecdotes et de détails amusants, pour marquer les esprits, surtout les plus jeunes. La classe, pardon le public, n’en perd pas une miette, captivé, empor- té par le souffle épique de l’histoire. Maxime d’Aboville court, galope, bataille, manie l’épée, prend à témoin l’assistance. France Lebreton

LE FIGARO **** (Excellent)
Maxime d’Aboville nous régale de sa réflexion savante et savoureuse.
Armelle Héliot

LA VOIX DU NORD
Ce jeune acteur confirmé donne vie à ses récits avec passion : les rois et les hommes et femmes qui les entourent défilent sous nos yeux avec leurs intrigues. Un récit qui captive !

Représentations

Salle Balène, Figeac
  • dimanche 31 juillet 2016 18h00
Informations / repli

Durée indicative : 1h

Tarifs

Tarif D
pleinréduit / bleuvertjeunes
unique121086

Abonnement Bleu : de 4 à 7 spectacles différents par personne.
Abonnement Vert : à partir de 8 spectacles différents par personne.
Tarif réduit : demandeur d’emploi, groupe à partir de 10 personnes. Tarif jeune : moins de 18 ans, étudiant de moins de 25 ans.
Un abonné du festival de Saint-Céré bénéficie du tarif réduit/bleu sur les spectacles du festival de Figeac.

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