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CaligulaD'Albert Camus

La passion de l'impossible (...). La montrer dans sa fureur, en illustrer les ravages, en faire éclater l'échec (...). - Albert Camus, Edition Américain du théâtre, 1957 

Pour créer ce spectacle, Clémence Labatut a réuni une équipe de jeunes comédiens. Avec toute la fureur de la jeunesse, ils s’emparent de ce monument théâtral, et sur les traces de Camus et de son Théâtre de l’Équipe, tentent de questionner le monde. Caligula, c’est l’histoire d’une passion terrifiante, d’une quête insatiable, irraisonnable.

Caligula, c’est un adolescent qui est en train de devenir un homme. C’est un homme qui refuse l’absurdité de la condition humaine et qui veut se jouer de la mort. C’est un empereur qui joue au Dieu et qui s’invente un monde où il se fait Destin. C’est un provocateur qui veut surpasser la nature, prouver que sa liberté est absolue. Il nous invite à ses jeux funestes, à son blasphème des dieux, à sa terrible excentricité. Place au cabaret mortuaire. Place au ballet grotesque.

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Genèse du projet

Mes deux dernières mises en scène étaient des créations - Mon corps est à moi et [Je] d’échec - avec pour question centrale la place du corps dans nos sociétés. Je voulais aujourd’hui retrouver un texte de théâtre, une langue pour porter mes interrogations.

Plusieurs thèmes monopolisent ma pensée depuis quelques mois, dont la plupart s’inscrivent dans des problématiques politiques, liées au vivre ensemble, au climat actuel international et à certaines dérives qui touchent insidieusement la démocratie.

En Espagne, deux propositions de lois ont ainsi retenu mon attention, l’une sur l’interdiction de l’avortement, l’autre sur la limitation des manifestations. Deux lois qui soulignent l’extrême fragilité de nos avancées sociales et sociétales, voire de nos systèmes politiques. Il est terrifiant de constater à quel point tout peut être balayé d’un seul revers de loi. Nos démocraties, symboles de liberté et de droits de l’homme, ne sont pas à l’abri de dérives rétrogrades, obscurantistes et extrémistes, pas de ce qui peut se passer ailleurs, hors des frontières européennes. Chaque cas est différent, mais de façon générale, l’équilibre politique semble fragile. Les sociétés marchent sur un fil, funambules de leur Histoire. Inutile de faire une liste... Et dans ce monde aux repères fragilisés, la figure du dictateur n’est pas éradiquée.

C’est en ayant en tête ce questionnement que j’ai relu Caligula. Ce fut une redécouverte. Celle d’une œuvre terriblement actuelle, celle d’un théâtre populaire, susceptible de réveiller les consciences endormies, loin du classique poussiéreux dont on peut parler à tort, une pièce dramaturgiquement riche, aux multiples registres, du tragique au comique, de l’absurde au poétique ; et au delà du questionnement politique, celle d’une pièce qui s’inscrit dans le cycle de l’absurde, et qui s’interroge sur les questions fondamentales chères à Camus : le sens de la vie, son absurdité, l’idée de fin, la fuite des hommes devant la mort, la liberté absolue, le destin, la révolte.

Les LabOrateurs

LabOrateurs – Pépinière d’artistes est une association créée fin 2013 par les comédiens/ porteurs de projets issus de l’année d’insertion, dite « Classe Labo », instaurée en partenariat entre les Chantiers Nomades et la section Art Dramatique du Conservatoire à Rayonnement Régional de Toulouse / Midi-Pyrénées.

Cette association, favorisant la transition entre l’univers de la formation et le monde du travail, a par ailleurs pour vocation d’assurer l’implantation et l’insertion de ses membres dans la région Midi-Pyrénées, et de s’ancrer artistiquement et culturellement sur ce territoire.

Pensée comme une « pépinière de projets » où la réussite des projets des uns renforce celle des autres, l’association se revendique comme un laboratoire théâtral qui, sans se référer de façon dogmatique à une ligne artistique prédéterminée, entend cependant affirmer des valeurs fortes :

« Notre théâtre sera citoyen, en ce qu’il s’interrogera sur sa place dans la cité, dans l’espace politique et social qui l’accueille et dans lequel il décidera d’intervenir, d’agir. Notre théâtre sera contemporain en ce qu’il s’aventurera, se risquera à penser le monde, les conduites humaines et les changements à venir. Notre théâtre sera un théâtre d’art, un théâtre métaphysique, poétique et universel. »

Hyperland, spectacle déambulatoire sur le thème de la mémoire, est le premier projet collectif des labOrateurs. Cette création, dont le régisseur général est Pascal Papini, s’est jouée en septembre 2014 sur le site d’AZF à Toulouse.

Distribution

Production Les LabOrateurs, pépinière d’artistes
Coproduction Scène Conventionnée Théâtre et Théâtre Musical Figeac/Saint Céré, Théâtre Jules Julien,
Avec l'aide de la région Midi-Pyrénées, de la ville de Toulouse et l'aide à la création de l'Adami.
Avec le soutien du Conservatoire à Rayonnement Régional de Toulouse, Pavillon Mazar / Groupe Merci, Théâtre Sorano, Théâtre d’Aurillac, Centre culturel du Grand Figeac

Presse

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L’Adami, société des artistes-interprètes, gère et développe leurs droits en France et dans le monde pour une plus juste rémunération de leur talent. Elle les accompagne également par ses aides financières aux projets artistiques. www.adami.fr

Représentations

Salle Charles Boyer - L'Astrolabe, Figeac
  • vendredi 29 juillet 2016 19h30
  • mardi 02 août 2016 19h30
Informations / repli

Durée indicative : 2h
À partir de 14 ans

Tarifs

Tarif C
pleinréduit / bleuvertjeunes
unique1613116

Abonnement Bleu : de 4 à 7 spectacles différents par personne.
Abonnement Vert : à partir de 8 spectacles différents par personne.
Tarif réduit : demandeur d’emploi, groupe à partir de 10 personnes. Tarif jeune : moins de 18 ans, étudiant de moins de 25 ans.
Un abonné du festival de Saint-Céré bénéficie du tarif réduit/bleu sur les spectacles du festival de Figeac.

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