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La Légende de Saint-Julien l'Hospitalierde Gustave Flaubert

"En de certains jours, il me semble que je suis saigné aux quatre membres, et que ma crevaison est imminente. Puis je rebondis, et je vais quand même, voilà", G.Flaubert 

Durée : 1h15

C'est un spectacle avec une comédienne, un musicien, les sculptures d'une plasticienne et la prose de l'immense Gustave Flaubert.

C'est un conte avec son lot de châteaux, de jeunes seigneurs, de chevauchées sous des cieux immenses, de noires forêts dans lesquelles notre humanité chancelle et avec ça et là une princesse orientale et une bataille homérique.

C'est une odyssée. C'est fait avec la matière qui a constitué, qui constitue et qui constituera à jamais les hommes. C'est la langue de Flaubert, la pointe incandescente de la prose française.

Julien voit le jour dans la douceur d'une famille royale, mais sa naissance le place d'emblée sous de mystérieuses prédictions : le sang, le pouvoir et la sainteté.

Rêve et réalité se mêlent. L'ignoble et le sublime, la douceur et la brutalité sont toujours soigneusement liés. Ce texte frappe par sa profondeur symbolique, il mobilise les principaux mythes qui fondent l'imaginaire occidental. Il touche en nous une mémoire archaïque qui nous dépasse.

Ainsi, quand bien même nous avons perdu la conscience de ces mythes, ce conte mobilise les souvenirs enfouis de ce temps où l'ordre du monde était étroitement lié à son double symbolique. Il s'agit, avec ce texte, de plonger dans un univers de formes changeantes, de suivre Julien dans ses métamorphoses.

 

Note d'intention

Notre volonté première n'était surtout pas de « dépoussiérer » un classique. Il s'agit plutôt d'utiliser cette « poussière » comme matériau nécessaire, d'en faire un voile qui mettrait à distance toute tentative de réduire l'œuvre à un sens et garder donc une certaine opacité, une part inexprimable, dans laquelle réside la force suggestive du texte, sa charge symbolique.  

 

Le travail d'adaptation

Une proposition chorégraphique remarquable : Rachel Da Silva a fait le choix d'interpréter le texte par deux voix : le travail du texte propre à la comédienne et parallèlement le travail du corps, l'écriture chorégraphique. Le but étant de faire exister un espace qui est en deçà des mots et du sens, une logique souterraine qui échappe à la raison.  Dans ce travail chorégraphique, l'influence de la danse bûto est très forte, la lenteur, l'animalité, l'archaïsme, la métamorphose du corps sont aux sources du mouvement.

L'accompagnement sonore et musical envoûtant : face au texte, c'est d'abord l'instrument, la basse électrique, avec sa tessiture particulière qui s'est imposé à Jeremy André, pour sa capacité à évoquer la profondeur de l'univers de ce conte.  Fasciné par La Légende de Saint Julien, il a mis sur pied une partition toute en retenue qui cherche à approfondir les espaces dessinés par la comédienne. Il travaille à tisser des paysages sonores usant de toutes les possibilités offertes par son instrument, de formes mélodiques et harmoniques traditionnelles à des matières sonores plus brutes. Il se permet de composer des formes musicales écrites pour ponctuer la narration, mais aussi de travailler le son comme une pâte pour tenter d'approcher la sensualité extrême du texte de Flaubert et ainsi, de faire exister le souffle des cerfs, le bruissement des feuilles...

La proposition plastique intéressante : La construction d'images scéniques ne se conçoit pas, pour la plasticienne, comme un décor, mais comme une seconde présence visuelle qui accompagne celle de la comédienne. Elles se répondent, jouent ensemble, se donnent du corps et de l'air.  Rachel propose une lecture de la légende que viennent enrichir les sculptures scéniques. Son jeu, sa danse suivent conjointement les tracés littéraires, plastiques, et sonores en présence et leur insufflent une respiration poétique.

Il y a le corps de la comédienne qui dit le texte, l'aura des trois sculptures et la partition sonore.

La scénographie est sobre, l'attention du public ne se disperse pas, une circulation a lieu, permettant à l'imaginaire de se promener et de puiser dans ces différents matériaux sa nourriture symbolique.

Distribution

Production Cie la part de l’invisible. Partenaires Département Haute-Garonne, Mairie de Toulouse, Mairie de Venerque, Théâtre du Pont neuf, Quai des arts, Théâtre Marcel Pagnol, La Petite Pierre, La SPEDIDAM.

Réserver
Représentations

Salle Balène, Figeac
  • jeudi 25 juillet 2019 19h00
Tarifs

Tarif pleinTarif réduit-découverteTarif passionTarif jeune
1613116

Abonnement découverte : 4 spectacles minimum au tarif découverte/réduit.
Abonnement passion : 8 spectacles minimum au tarif passion.
Tarif réduit-découverte : groupes à partir de 10 personnes, comités d’entreprise, détenteurs de la carte Pass Grand Cahors pour les représentations sur Cahors et Grand Cahors uniquement, abonnés découverte.
Tarif passion : demandeurs d’emploi (sur présentation d’un justificatif), abonnés passion
Tarif jeune : moins de 18 ans, étudiants de moins de 25 ans.

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