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Le Misanthropede Molière

La compagnie Kobal’t reprend l’une des comédies de Molière les plus jouées. Thibault Perrenoud, le metteur en scène et Alice Zeniter, la dramaturge, mettent en exergue la complexité des sentiments (l’art de plaire, la jalousie, l’indifférence,…) tout en proposant des aller-retour entre la période contemporaine dans laquelle nous vivons, les iniquités de notre époque et le texte originel écrit par Molière. La pièce dépeint les mésaventures d’Alceste, dont le caractère intransigeant se heurte aux mœurs légères de la société de cour de l’époque où bienséance et médisance sont le pain quotidien. Alceste ne tolère aucune des faiblesses de ses contemporains, bien qu’il n’en soit lui-même pas dépourvu. Il est tombé dans les rets amoureux de la coquette Célimène, riche veuve qui s’amuse à cultiver une société de courtisans autour d’elle. Une pièce dont la dimension morale lui assure son succès depuis des siècles.  

Résumé

Rompre avec le monde, telle est aujourd'hui la volonté d'Alceste. Affligé par l'hypocrisie et la frivolité de la société mondaine, il revendique un idéal d'honnêteté et de transparence des cœurs. Un idéal quelque peu anachronique aux yeux d'une noblesse qui a appris à taire son orgueil et à se plier aux compromis de la vie de cour...

Alceste s'en moque : il fustige Oronte, le mauvais poète, sans s'embarrasser des convenances. Mais pour son plus grand malheur, il est aussi jalousement amoureux de Célimène, la jeune veuve, reine des salons qui adore médire de ses semblables.

De cette situation paradoxale naît la comédie de fâcheries en rodomontades, le ridicule ne tarde pas à rattraper ce misanthrope excessif, emporté et désespérément amoureux...

Thibault Perrenoud

Note d’intention d’Alice Zeniter

« Travailler Molière, c'est d'abord passer par une connaissance profonde de l'alexandrin. Parvenir à le respirer. À en faire sa voix. Et c'est ainsi que nous avons abordé le Misanthrope jusqu'à ce que nous rencontrions l'écueil de la langue vipérine de Célimène dans la scène des portraits et dans la lecture des billets. Elle nous faisait sourire, admirer la finesse de l'écriture. Mais rire non. Or, nous voulions que ce soit une scène de fête éclatante, rugissante. Et que le public se mêle aux rires et aux fausses exclamations de pitié « Elle est dure, là, Célimène ». Nous avons décidé d'abandonner pour ces scènes la langue ciselée de Molière – la plus belle qui soit pour l'amour – et d'utiliser la nôtre, celle qui sait mieux salir et choquer. Le simple passage à la prose contemporaine est une plongée dans l'hideux après l'alexandrin. Alors quand cette même prose sert à se moquer des absents parce qu'ils sont pauvres, timides, anorexiques ou stériles, la cruauté de la scène rejaillit de sa gangue historique et ressassée – la cruauté et la joie que l'on trouve en elle. Comme un chat jouerait de ses griffes sur une souris déjà prisonnière, Célimène attaque le monde qui l'entoure et retrouve dans la moquerie la sensation d'être vivante, libre, jeune et belle. Tout ce qu'Alceste lui dénie.»

Alice Zeniter, dramaturge

L’auteur, Molière

Molière, de son vrai nom Jean-Baptiste Poquelin, est baptisé le 15 janvier 1622 à Paris.
Fils d’un tapissier, Molière fait ses études chez les Jésuites avant d’aller étudier le droit à Orléans. Avec Madeleine Béjart, il crée l’Illustre-Théâtre qui est un échec en raison de dettes (en août 1645, Molière est même emprisonné). Cette même année, il quitte Paris pour la province. Il y restera treize ans.

En 1658, il revient à Paris pour jouer Nicomède et Le Dépit amoureux devant le roi. C’est la pièce Les Précieuses ridicules (1659) qui lui apporte la célébrité. Molière obtient du roi la salle du Petit-Bourbon puis celle du Palais-Royal (à partir de 1660) où il remporte de nombreux succès en tant qu’auteur, acteur et directeur de troupe.

Tartuffe, jouée pour la première fois en 1664 à Versailles, pièce dans laquelle il critique l’hypocrisie des faux dévots, fait scandale. La pièce est interdite par le roi sous la pression des dévots qui se sentent visés. En 1665, Dom Juan suscite également des remous. Malgré son succès, la pièce est retirée. Molière continue cependant de bénéficier de la faveur du roi. Viennent les pièces Le Misanthrope (1666), George Dandin (1668), Le Bourgeois Gentilhomme (1670), L’Avare (1668), Les Fourberies de Scapin (1671), Les Femmes savantes (1672), etc… Épuisé par le travail et la maladie (il est phtisique), Molière meurt le 17 février 1673 après la quatrième représentation du Malade imaginaire (il jouait le rôle d’Argan). (www. etudes-litteraires.com/moliere.php)

La Compagnie Kobal’t

Kobal’t est une structure créée par trois artistes : Mathieu Boisliveau, Thibault Perrenoud et Guillaume Motte.
La rencontre s'est faite il y a maintenant dix ans lors de leur formation au Conservatoire d'Art Dramatique d'Avignon sous la direction de Pascal Papini, Eric Jakobiak et Antoine Selva. L’équipe ne s’est jamais perdue de vue, cependant chacun a mené son parcours individuel. Dans une volonté de se trouver et d’amorcer un projet commun, l’équipe veut faire œuvre en servant des œuvres : un théâtre d'art, où textes-acteurs-spectateurs sont incontournables. L’objectif est de mettre en valeur les auteurs – classiques ou contemporains – en défendant toujours « une parole scandaleuse, insensée, dissensuelle, et surtout poétique de l'être avec le monde ».

 Teaser

Le Misanthrope ( L'atrabilaire amoureux ) de Molière / Teaser from Kobal't on Vimeo.

Distribution

Production Cie Kobal’t
Avec Le soutien de l’Adami, du Théâtre de Vanves, du Centquatre et du Pot au noir. Grâce au soutien de l'ONDA

Nouveautés 2016-17

Carte Liberté : 12€. Avec cette carte fidélité profitez du tarif réduit sur tous les spectacles de la saison d’hiver, en réservant tout au long de l'année.
Carte Passion : Pour 8 spectacles minimum par personne achetés en une seule fois, vous bénéficiez de la carte Passion qui vous donne droit au tarif abonné sur tous les spectacles de la saison d’hiver, à des invitations surprises, des rencontres avec des artistes, des répétitions, des sorties de résidence…

Presse

Le texte est scrupuleusement respecté. On l'entend haut et fort. Les sept compagnons de la Compagnie Kobal't jouent clair, juste... et ont de l'énergie à revendre.

Les échos, Philippe Chevilley, 27/11/14.

Ce Misanthrope-là, diablement vivant, diablement présent, met nerveusement et joliment en avant la douleur contenue dans chaque personnage ; tous plus ou moins au bord de la crise ou de l'absolu désespoir ; tous tétanisés par le chagrin

Télérama

Représentations

Théâtre de l'Usine
  • samedi 26 novembre 2016 20h30
Tarifs

Tarif B Placé
série 1série 2
plein 21 € 16 €
réduit 17 € 14 €
abonnés 14 € 11 €
jeunes 5 € 5 €

Tarif réduit : détenteurs de la Carte Liberté, groupes à partir de 10 personnes, comités d’entreprises, adhérents Lieu commun.
Tarif abonné : détenteurs de la Carte Passion, demandeurs d'emploi.
Tarif jeune, 5€ sur tous les spectacles sauf ceux de catégorie A à 10€ : scolaire -18 ans, étudiant -26 ans.

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