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Affreux, bêtes et pédants

Satire de la vie culturelle française Affreux, bêtes et pédants dresse un portrait équitable des acteurs de la culture, empreint de beaucoup d’autodérision - une galerie de monstres en somme. Les lieux communs, les stéréotypes et la bêtise sont les matériaux de cette fresque acide et jubilatoire sur nos métiers mouvementés 

Depuis la création de la Compagnie des Dramaticules, j’ai eu l’occasion de mener un travail de terrain conséquent, d’aller à la rencontre des publics pour tenter de susciter en eux, par des propositions artistiques et pédagogiques, l’envie de nous suivre dans le théâtre de leur ville. dans ce cadre, j’ai créé un répertoire de formes courtes que nous avons beaucoup joué hors les murs. Celles-ci prenaient généralement la forme d’un canular et de ce fait, elles induisaient un rapport au jeu ancré dans le réel, un jeu invisible, que je qualifierais de « satirico-documentaire », en rupture avec le jeu baroque que je défends avec mon équipe au plateau. au fil de nos nombreux échanges avec le public, nous avons constaté que les spectateurs étaient très curieux des coulisses de notre métier, de nos vies d’artistes, avides de questions sur notre statut social, sur nos difficultés, sur nos moments d’exaltation... Quel que soit le lieu où nous jouions – centre social, lycée, bibliothèque ou appartement –, les mêmes questions revenaient. Cette récurrence nous a amenés à nous interroger à notre tour : pourquoi l’image des artistes est-elle à ce point figée ? pourquoi certains poncifs sont-ils à ce point ancrés et partagés ? par quel formatage ?

“Le théâtre est un riche fumier.”
Valère Novarina, Lettre aux acteurs

Après dix ans de vie de troupe et de travail de répertoire, de Macbett de Ionesco à Richard III de Shakespeare, nous ressentons le besoin de porter un regard critique sur notre métier, sur la place de l’artiste dans la société, sur la vie culturelle française, ses prétentions, son fonctionnement, ses dérives et sur la vanité de ses protagonistes : artistes, directeurs et spectateurs.
Affreux, bêtes et pédants dresse un portrait équitable des acteurs de la culture, empreint de beaucoup d’autodérision - une galerie de monstres en somme. Les lieux communs, les stéréotypes et la bêtise sont les matériaux de cette fresque acide et jubilatoire sur nos métiers mouvementés.

“Tout m’exaspérait au théâtre.”
Eugène Ionesco, Notes et contre-notes

Cette création, dont le texte est issu d'un travail d'écriture collective, veut dévoiler aux spectateurs les affres de la création, et en faire resurgir la dimension ubuesque. nous interrogeons la relation artistes/spectateurs, la notion de produit culturel, les rapports de force entre metteur en scène et acteur.
enfin, pour les spectateurs les plus attentifs, Affreux, bêtes et pédants est un parcours à travers la révolution, la démocratie, le capitalisme et la tyrannie.
Au programme de ce jeu de massacre : une répétition autour de Phèdre qui tourne à la séance de torture, un débat avec les spectateurs, une présentation de saison « théâtrachat », un artiste exposant son projet à un directeur... rien que du pathétique, du sordide et du terrifiant.

“Vous allez la regretter, la vie de théâtre ! ”
Copi, La nuit de Madame Lucienne

Ce projet d’écriture collective est en marge de mon parcours de metteur en scène, jalonné jusqu’à présent de textes de répertoire. après avoir défini un scénario, un cadre, nous avons travaillé à partir d’improvisations, ce qui nous a donné une grande liberté de ton.
La scénographie laisse le champ libre aux acteurs. pas de grosse structure : la lumière et la vidéo prennent en charge la structuration de l’espace.
En fond de scène, un écran de six mètres sur quatre fait face à la salle. Trois caméras sont également sur le plateau, relayées sur l’écran, en direct ou en différé. La vidéo est l’œil critique de la représentation ; tantôt révélateur, manipulateur, voyeur, amplificateur... La régie son, lumière et vidéo est installée sur scène, puisqu’il s’agit de tout montrer.
Sur le plateau, les artifices théâtraux sont revendiqués comme accessoires et comme signes : marquage au sol délimitant l’espace de jeu, projecteurs utilisés comme éléments scénographiques, caméras scrutant sans cesse le mensonge de la représentation, écran questionnant notre rapport à l’image, micros, tables, tabourets pour les acteurs qui ne sont pas en jeu.
notre envers du décor est universel. Il ne s’agit pas d’un spectacle référencé pour initiés et professionnels. À travers la société du spectacle, Affreux, bêtes et pédants dénonce quelques-unes des plus pitoyables postures et impostures de la société des hommes. parmi les sujets que nous explorons : la manipulation, le narcissisme, le snobisme, l’humiliation, la carrière.
une occasion pour chacun de questionner ses habitudes et ses attentes de spectateur.
Jérémie Le Louët

Teaser Affreux, bêtes et pédants

Interview de Jérémie Le Louët

Distribution
  • Écriture et interprétation, scénario et mise en scène : Jérémie Le Louët
  • Écriture et interprétation : Anthony Courret
  • Écriture et interprétation : David Maison
  • Écriture et interprétation : Julien Buchy
  • Écriture et interprétation : Noémie Guedj
  •  
  • Scénographie : Blandine Vieillot
  • Vidéo : Thomas Chrétien, Simon Denis, Jérémie Le Louët
  • Son : Simon Denis

Production Compagnie des Dramaticules
Coproduction théâtre de Châtillon, théâtre de la Madeleine / Scène Conventionnée de Troyes, théâtre de Corbeil-Essonnes, pôle culturel d’Alfortville
avec l’aide à la création du Conseil régional d’Île-de-france et du Conseil général de l’essonne

Presse

"Sous-titré « une satire de la vie culturelle française », ce courageux et ambitieux spectacle, souvent drôle, explore diverses facettes du monde du spectacle vivant et décortique sur le mode de la satire acérée les relations entre l’art et le public, entre l’artiste et le directeur de structure, entre les comédiens et le metteur en scène. La régie sur le plateau, quelques rares accessoires, une caméra et un écran en fond de scène, la vidéo jouant souvent d’effets de miroir : on vous montre tout !"

Agnès Santi – La Terrasse -  Janvier 2014

" Le théâtre dans le théâtre, voici une pièce moins prétentieuse, mais vraiment drôle, et pleine d’allant, écrite collectivement par la jeune cie des Dramaticules. Ses cibles : le spectateur baratineur qui s’écoute parler ; la directrice de théâtre qui se la pète alors qu’elle vend ses spectacles comme des savonnettes ; le metteur en scène qui humilie ses acteurs, lesquels s’écrasent mollement tant ils ont besoin d’un rôle pour survivre. "

Jean-Luc Porquet - Le Canard Enchaîné, juillet 2014

"Un spectacle méchant et hilarant, qui nous venge des purges que nous infligent les affreux, bêtes et pédants du théâtre, en Avignon, comme ailleurs.

Etienne Sorin - Le Figaro - 14 juillet 2014

La pièce est un catalogue drôle, méchant et pertinent des clichés, stéréotypes et autres bêtises du milieu théâtral.

Vincent Cambier - Les Trois Coups.com - le 8 Juillet 2014

La troupe a pris le parti de se regarder, elle et le monde du théâtre, dans un miroir (à peine) déformant. un débat surréaliste acteurs/spectateurs en début de représentation alors qu'il n'y a encore rien sur quoi débattre, sauf pour le prof de service ; la présentation de la saison d'un théâtre où l'accumulation de clichés conduit à l'hilarité ; une répétition de Phèdre qui vire à la séance de torture (belle composition de Julien buchy)... autant de situations cultivant l'autodérision pour expliquer les affres de la création. une satire souvent drôle par ses exagérations et son réalisme.

Frédéric Péguillan - Télérama - Janvier 2014

On rit beaucoup, des autres mais pas seulement : à notre place de spectateur, nous participons aussi à ce petit monde. Ou comment la dérision ne manque pas de gravité.

Françoise Josse - le JDD.fr - le 10 Juillet 2014

Représentations

Espace Mitterrand, Figeac
  • lundi 03 août 2015 21h30
Informations / repli

Durée indicative : 1h50

Tarifs

Spectacle C
série unique
Plein16
Réduit/Bleu13
Vert11
Jeunes6

Abonnement Bleu : de 4 à 7 spectacles différents par personne.
Abonnement Vert : à partir de 8 spectacles différents par personne.
Tarif réduit : demandeur d’emploi, groupe à partir de 10 personnes.
Tarif jeune : moins de 18 ans, étudiant de moins de 25 ans.

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